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N° PA00083105 - Château d’Abzac

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
 
33230 Abzac
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété d'une société privée
Auteur :
Goderville Gabriel de (auteur commanditaire)
Siècle :
3e quart 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle
Date :
2013/01/17 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Les façades et les toitures ; le grand salon avec son décor ; la cheminée du petit salon (cad. B 12) : inscription par arrêté du 14 mai 1980 - En totalité, le château ainsi que les ailes de communs avec la cour et la grille, le lavoir, les terrasses avec les balustrades, le grand escalier, les murs de soutènement, les parties du parc attenantes et la grande allée droite, en totalité (cad. B 13, 25, 30, 35, 1960 à 1965, 1969, 1977, 1979, 1982)   : inscription par arrêté du 3 mars 2010

Historique :

Le nom d'Abzac dériverait d'Aviatiacus ou domaine d'Avitus, chef gallo-romain qui aurait installé ici un camp dont les traces auraient été retrouvées en 1825 à côté de la demeure actuelle. Le château dépendait au Moyen Age des sires de Fronsac. Au 14e siècle, le château fut pris par les Anglais et entièrement détruit. Vers 1660, la demeure actuelle est construite. Au cours du 18e siècle, elle fut considérablement embellie et agrandie pour être ensuite abandonnée en 1794. Complètement délaissé, le château fut vendu comme bien national en 1796. L'édifice est un long bâtiment rectangulaire sur lequel viennent s'appuyer en retour d'équerre les bâtiments des communs enserrant une cour intérieure fermée par une grille d'honneur. A l'ouest, une construction à substructures anciennes s'appuie sur ce plan général et épouse la forme du terrain. Deux pavillons carrés sont logés dans les angles sud-est et sud-ouest, qui répondent au pavillon central abritant un vestibule s'ouvrant, d'une part, sur la cour d'honneur, d'autre part sur un perron adossé sur la façade nord. L'ensemble est à un seul niveau, surélevé de combles éclairés par les oeils-de-boeuf à frontons alternativement circulaires et triangulaires. Deux corps de passage construits au centre des communs font contrepoint aux pavillons du bâtiment principal.£Devenu en 1763 propriété de Gabriel de Goderville, le moulin mentionné dès 1480 occupe une chute d'origine médiévale. D'importants magasins sont alors édifiés, puis agrandis en 1780 par l'adjonction de deux ailes, une forge et des écuries. Témoin du commerce atlantique qui s'ancrait aux bords des rivières, cette usine à grains pourvoyait en minots les équipages reliant Bordeaux et les Antilles. Sa situation et son architecture attirèrent le conventionnel Romme, pendant la période révolutionnaire, qui espéra y faire des canons. Vendu comme bien national à la famille Rozier, puis loué à la famille Calvé, le site mécanisé servit bientôt simultanément d'huilerie (arrêtée en 1897) et de minoterie (arrêtée en 1883) . Attirée par l'eau et par la puissance de la rivière, sur laquelle est installée une microcentrale hydroélectrique, la société des cartonnages d'Abzac a repris les bâtiments en 1928 et les a agrandis, en respectant les grands corps architecturés qu'éclairent sur l'Isle des baies en plein-cintre et des oculi. L'entreprise, reconnue pour ses performances, fabrique des mandrins pour papeteries et des fûts en kraft pour les produits chimiques. £